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2014-04-18

S'offrir un somptueux repas d'anniversaire pour pas cher!!

Vendredi soir, en ce 18 avril de l'année 2014, comme tous les 18 avril, c'est mon anniversaire. Baroudeur (fr) / trotteux (qc-Escoumins) / backpacker (qc-Montréal) ou pas, il faut fêter ça en grand. On se trouve une des meilleures parillas (restaurants grills, la spécialité locale) de Buenos Aires, ce sera: Don Julio dans le quartier de palermo!  (le "plateau" de Buenos Aires). Don Julio est recommandé par plusieurs critiques gastronomiques locaux.
Au premier abord le resto est pas mal plein, ce qui est signe que la bouffe doit être bonne, mais qu'il va falloir attendre. Une demi-douzaine de couples devant nous. On se résigne tranquillement et on attend sagement quand l'hôtesse se dirige vers nous avec deux verres de mousseux local. Et pas mal bon en plus. Saurait-elle que c'est mon anniversaire?? Même pas, c'est juste pour aider à patienter, coutume locale apparemment! Une bonne idée à proposer d'implanter à Montréal parce que, du coup, l'attente a vraiment l'air moins longue! Mettons qu'après le 2ième verre, nous étions toujours très patients. Même après le 4ieme verre, prenez votre temps!

Finalement on nous met à notre table. On nous met à l'intérieur, la décoration est un mélange de rustique artistique, avec des bouteilles de vins partout sur les murs.

Le serveur est un vieux monsieur de probablement 60 ans qui chemine d'un pas un peu bancal (fr) / croche (qc), sympathiquement lent au demeurant (on le voit rapidement sur la photo au-dessus, c'est le serveur en noir debout à droite). Je mentionne au serveur que c'est mon anniversaire et que ce soir on veut le meilleur, il nous conseille une pièce de bœuf et un vin en conséquence.

Le repas commence bien. L'entrée, des petites tranches de chorizo recouvertes de fromage et de tomates séchées, est excellente. Le vin l'est tout autant!

On attend impatiemment la pièce de résistance. Mais là...

C'est le drame!

Le vieux serveur, en voulant retirer nos plats d'entrée vides, renverse le verre de vin de Véro encore plein. Le t-shirt (fr) / chandail (qc) de Véro est éclaboussé. Ça coule partout sur mes jeans tout propre (à peine une semaine que je le mets tous les jours). Le pauvre serveur se confond en excuse en essuyant la table aussi rapidement que possible, mais le dégât est fait. Je dois me lever pour aller à la salle de bain essuyer tout ça. Alors que je suis en chemin, le maître d'hôte se dirige vers moi, il tient à s'excuser pour le serveur. C'est pas grave, il ne l'a pas fait exprès. Mais bon c'est sûr qu'on est moins présentable maintenant...
Alors que je reviens, il est évident que le t-shirt de vero est moins durement touché, seulement des spots un peu partout, mais qu'il risque de ne pas survivre. Vin rouge sur Tshirt jaune, ça ne pardonne pas!...
Alors que Véro se lève pour aller à son tour à la salle de bain, notre sympathique mais désormais traumatisé serveur arrive avec dans les mains un tube pouish-pouish, son anti-tâche miracle. Il commence à asperger copieusement chacun des spots rouge du t-shirt à Véro (en ayant pratiquement d'abord asperger la table d'à côté comme le bout du spray n'était pas bien orienté). Véro est maintenant décorée d'énorme ronds blancs par-dessus ses spots rouge par dessus son t-shirt jaune. Un véritable carnaval de couleurs.

Le repas continue, notre "ojo de bife" (œil de bœuf, je vous rassure, c'est seulement le nom de la coupe, pas l'actuel œil) arrive. Le serveur s'approche avec la viande sur un plateau, il trébuche légèrement et manque de renverser notre met tant attendu. Ce n'est apparemment pas sa soirée.
La pièce de viande est délicieuse! (en tout cas pour moi c'est une parfaite cuisson saignante, Véro la trouve un peu trop crue à son goût, mais bon heureusement c'est mon anniversaire). La "tortilla con papa" qui accompagne est également très bonne.

A l'issue du repas, on fait le bilan des morts. Mon jeans est suffisamment foncé et la tâche de vin ne se voit finalement pas. Pour le t-shirt de Véro, il est évident que le produit miracle n'a eu aucun effet. Heureusement, Véro a une camisole noire en dessous de son t-shirt. Elle l'enlève et je vais aux toilettes tenter de rincer le tout. Les marques blanches partent à l'eau mais les spots rouges restent obstinément là.
Je retourne voir le maître d'hôte avec le t-shirt et lui dis que je n'en veux pas particulièrement au serveur, qu'il est bien sympatique, mais que le t-shirt lui semble ruiné. Le maître d'hôte s'excuse encore, il me prend le t-shirt des mains et me promet de l'envoyer au lavage dès le lendemain matin, il le fera envoyer à notre hôtel (histoire de rester crédible, je ne mentionne pas qu'il ne s'agit que d'une auberge de jeunesse).
Le repas se termine tranquillement quand la surprise arrive. Notre serveur et quatre de ses collègues arrivent avec un morceau de gâteau décoré d'une bougie! Ils commencent à me chanter "cumpleaños feliz"! (joyeux anniversaire en espagnol) Pour dire vrai, notre serveur a l'air plus désolé qu'enthousiaste, le pauvre.
On est en train de manger le gâteau qui est bien bon, quand le maître d'hôte se ramène avec deux gins tonic fait, précise-t-il, avec le meilleur gin d'Argentine: du "Principe de los Postoles"! Cadeau de la maison. Il en profite pour nous annoncer qu'il s'excuse encore, et nous annoncer discrètement que la facture sera réduite de 50%.

Au final, effectivement, mousseux dans la file cadeau de la maison, gâteau cadeau de la maison, cocktail cadeau de la maison, entrée plat vin à moitié prix. Ça fait un somptueux repas pour $40 à deux. Dieu a effectivement décidé que ce serait mon anniversaire!

On finit en signant notre bouteille de vin pour l'ajouter à la décoration de la place. Notre serveur, toujours sympathique, nous prend en photo devant notre œuvre d'art (la tournée à celle ou celui qui devenira laquelle c'est, donnez sa position en partant de la gauche). La légende ne dit pas ce qu'il est advenu du serveur. Mais le t-shirt est bien arrivé comme promis à l'auberge le lendemain, le voilà baptisé pour le reste du voyage (les tâches ne se voient plus, il faut le savoir pour les repérer).



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