Ça commence bien!

Globetrotter, c'est un métier. Il faut aimer ça courir. Ce dimanche aura commencé comme chacun des jours des six dernières semaines, c'est-à-dire très tôt après une courte nuit (aux petites heures la veille on était encore en train d'installer des ordis et autres items divers de notre todo list). Dès le matin, la course recommence: laver, sécher, plier, serrer, empaqueter, encartonner les affaires qui restent au Canada, aller faire les derniers achats (car on est jamais sûr de la paire de chaussure dont on aura besoin!). Finalement arrive le moment suprême, le clou de la matinée: remplir le sac-à-dos! "Ce n'était pas fait me direz vous?" Ben non, on a fait notre liste d'équipement au plus serré. Petits frissons de plaisir alors que l'on insère soigneusement les items méticuleusement choisis. Au final, bonne nouvelle: tout rentre! mais pas tant de place que ça pour les souvenirs...

Georgette et Jules arrivent, on charge le char avec les dernières valises qui vont chez Nadine (merci encore Nad!) et bien sûr avec notre maison pour l'année à venir: nos sac-à-dos (soit un petit sac de jour et LE sac de 50 litres (60l pour Clem)!!! Au final il est pas ben gros le bestiau (fr))/À fin yé pas si pire (qc).

Direction l'aéroport! On se dit bye bye pour un an! Les chaudes larmes coulent le long des joues de la gente féminine...

Après un tour de manège gratuit pour Georgette et Jules qui sont venus faire un deuxième bye bye pour récupérer le BlackBerry resté dans la poche, direction le check-in, puis le dépôt de bagage, puis la sécurité (nos 190 pilules de malaria sont passées, on se demandait si on aurait l'air de dealers...), puis la douane américaine, puis on s'installe devant la porte et on attend...

Embarquement à 17h05 officiellement. Ce qui veut probablement dire 17h15-20. Mais à 17h20, plutôt que d'annoncer l'embarquement, la gentille madame d'American Airlines préfère annoncer: "mesdames et messieurs, en raison du trafic aérien élevé, votre vol sera retardé d'un délai indéterminé mais que l'on espère court". Là, seulement à moitié inquiet, on checke nos billets. Deux heures de transit à New York ça devrait être suffisant... 10 minutes plus tard, nouvelle annonce: "les passagers Martel et Couturier sont attendus au comptoir de la porte 78". La dernière et unique autre fois que Vero a entendu son nom annoncé dans un aéroport, c'était en Nouvelle-Zélande parce qu'elle avait perdu son passeport sans s'en rendre compte... et heureusement un gentil monsieur l'avait rendu à un comptoir! Souvenirs souvenirs! Alors un peu incertain, on se dirige donc pour voir la madame en question.

Elle nous annonce que l'on arrivera pas à temps pour la connexion. Ah shit ça commence bien. Elle va devoir vous trouver un autre vol. Ah shit ça commence vraiment bien... Vero s'imagine déjà que le vol sera remis le lendemain et qu'il faudra donc retourner à la maison le jour même, Clément s'imagine dans un hôtel en bordure d'aéroport dans la banlieue de New York... Pas vraiment le départ en trombe qu'on avait prévu...

"Hey vous avez de la chance, au lieu de vous faire passer par Santiago de Chile avant d'arriver à Buenos Aires, je vous ai trouvé deux places dans un vol direct pour Buenos Aires. Vous arriverez trois heures plus tôt!" Ah ben finalement, ça commence bien!

Et au fond de nous on espère que c'est de bonne augure pour le reste du Mond Trip!

Montreal > New York: 500 Km (env.)

New York > Buenos Aires 8545 Km