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2014-08-03

40.000 km à pied, ça use les souliers! Comment choisir ses paires de chaussures pour son tour du monde?

En voilà un beau défi pour commencer à préparer son tour du monde! C'est clairement un de vos choix d'équipement les plus stratégiques, au même niveau que le choix de votre sac à dos! Voici le condensé des conseils recueillis sur le web et auprès des vendeurs qui vous permettront de faire votre choix!

Notre recherche de chaussure a été semée d'embûches et de renversements de situation. Pourquoi? Parce que sur la petite dizaine de vendeurs qu'on a interrogés dans les différents magasins, il n'y en a pas deux qui nous ont conseillé la même chose (c'est un peu comme la meilleure poutine du Québec, difficile de trouver deux québécois d'accord!). Ça fait qu'on a souvent changé d'avis!

A haut niveau, les blogs de voyage conseillent généralement, et avec raison, 3 paires de chaussures (mais effectivement il y en a 4 sur cette photo plutôt que 3!).



1 paire de gougounes (qc) / claquettes (fr)
Fancy ou pas à votre choix, vous en aurez besoin régulièrement pour marcher dans le sable, rafraîchir les pieds dans l'auberge, protégez vos pieds dans les salles de bain à l'hygiène douteuse, etc. Elles sont faciles à acheter partout à travers le monde.
Véro et moi avons pris chacun notre paire d'havaianas, la célèbre marque du Brésil, souvenir d'un voyage précédent. Probable qu'on les remplace une couple de fois avant la fin du voyage.


Après 3 mois: Véro confirme. Les gougounes, bien sûr essentielles pour la douche ou se reposer les pieds les soirs relax avec peu de marche (ah, et pour aller aux toilettes la nuit)!


Après 3 mois: Clément confirme. Les claquettes sont indispensables en de multiples circonstances!


1 paire de souliers (qc) / chaussures (fr) relax
Elles servent principalement à marcher en ville, ou pour les balades de soirée un peu fraiche. Elles sont idéalement un peu élégantes pour pouvoir rentrer dans des endroits chics (restaurants, nightclubs, etc.) et confortables (mine de rien, les kilomètres s'accumulent vite en ville). On a même pu les utiliser pour aller danser.
Véro a pris une paire d'Ecco. Ok, ne pouvant se résoudre à une paire, Véro a triché et a pris 2 paires de chaussures relax, une complètement fermées, et une style ballerine... Non mais explorer des lieux aussi différents que la tropicale Thaïlande et la fraîche Patagonie d'automne... Et demander à une fille de n'apporter que 2 paires de chaussures relax pour un an, ça reste un exploit! Il y avait des Crocs qui auraient pu être un excellent choix mais comme elles fittait moins bien son pied étant entre 2 pointures,  et il n'y avait pas de demi-pointure. Donc le choix final a été 2 paires d'Ecco. Ouch pour le budget, Ecco étant plus cher que crocs, mais le confort dans les souliers était une priorité, car en voyage, on marche tout le temps! Et aussi, elles sont flexibles et très légères, autres critères très importants.



Après 3 mois: Véro confirme. Les chaussures fermées et ballerines, très confos, apportent 2 styles différents permettant de varier un peu et de choisir selon le climat. Les ballerines ont un peu moins servis jusqu'à maintenant comme les soirées sont fraîches mais ça viendra!

Clément a pris une paire de Puma noires, elles sont à la fois confortables et ont l'air chic.


Après 3 mois: Clément confirme. Ces chaussures servent peu souvent, ça permet de les conserver. Mais elles sont confortables et servent à des moments clés pour rentrer dans des bars, dans des restaurants chics (on aimerait plus souvent), ou juste pour moins avoir l'air d'un touriste dans la rue!


1 paire de souliers / chaussures de marche
C'est là le cœur du défi. Qu'est-ce que nous retenons des discussions avec tous ces vendeurs? Qu'il n'y a pas de chaussure parfaite pour tout, ça dépend de votre style de voyage. Il y a trois dimensions techniques dans ces chaussures de marche:

Dimension 1: Imperméabilité
- Perméable: l'avantage est que les tissus respirent. Évidemment s'il pleut, elles se mouillent vite à l'intérieur, mais de l'autre côté elles sèchent vite. De ce que je retiens, c'est idéal pour des climats tropicaux parce que comme l'air est humide, le pied peut respirer (ça évite de sentir trop le soir). Dans les climats froids, c'est moins bon, l'air rentre et refroidit les pieds.
- Imperméable: l'avantage est que vous pouvez marcher dans la boue et la neige et garder les pieds secs. S'il pleut, elles resteront sèches beaucoup plus longtemps (nice!), mais de l'autre côté une fois mouillées elles mettront longtemps à sécher et garderont votre pied mouillé. De ce que je retiens, c'est idéal pour les climats froids ou montagneux, avec la température qui varie rapidement votre pied reste au chaud. Dans cette catégorie, le gore-tex est évidemment le plus connu et supposément le meilleur (et donc le plus cher d'une longueur), car c'est la membrane imperméable qui "respire" le plus. Mais ça veut juste dire que quand l'intérieur de la chaussure est très humide, et l'air autour sec, oui l'humidité va progressivement sortir, mais évidemment beaucoup moins vite qu'une chaussure perméable (ça ne veut cependant pas dire que s'il pleut, votre pied va sécher).
- Cuir: c'est quelque part l'intermédiaire, ça protège plus longtemps que le perméable, ça respire mieux que les tissus imperméables. L'inconvénient: une fois mouillé, ça met très longtemps à sécher. (Truc&astuce: mettez du papier dedans pour les aider à sécher plus rapidement).

Dimension 2: Basse ou haute
- Basse: plus légère, plus maniable. Mais elles ne protègent pas la cheville. Meilleure dans les villes, les terrains plats ou peu accidentés.
- Haute: plus lourde, plus rigide. Elles tiennent la cheville et réduisent donc les risques de blessures. Meilleures dans les terrains accidentés, caillouteux et en montagne. Mais elles prennent plus de place dans le sac et s'adonnent (qc) / s'adaptent (fr) à moins de situations (on n'a pas envie de porter ça en ville).

Dimension 3: Rigidité de la semelle
- Ca va un peu avec basse et haute, plus la semelle est rigide, mieux ça tient le pied, mais c'est moins confortable à marcher (particulièrement en ville sur du goudron qui n'absorbe pas votre poids). Avec une rigidité extrême, on a un peu le sentiment de marcher comme un robot. Par contre en montagne, on n'a pas peur de marcher sur les tas de cailloux.

Une fois passé ces trois dimensions techniques, il reste deux considérations:

L'élégance
On espérait trouver des chaussures qui aient de l'allure en ville (on ne veut pas toujours attirer l'attention). Ce n'était peut-être pas la bonne année pour la mode, mais une fois pris en compte tous les autres critères, on n'a pas vraiment réussi à remplir celui-là.

Le confort
Une fois choisi les dimensions techniques, le confort devrait être votre priorité numéro 1 pour décider exactement quelle marque et quel modèle. Vous pourriez pas mal regretter une "meilleure" marque qui ne serait pas adaptée à votre pied (bonjour les ampoules). Les règles sont connues: il faut que ça tienne bien votre pied sans le serrer exagérément. Il faut que le talon ne frotte pas (sinon c'est les ampoules garanties), et il faut que les orteils ne touchent pas le bout quand vous descendez en pente (sinon vos ongles pourraient s'incarner).
Autant que possible, portez vos chaussures quelques fois avant de partir dans une vraie randonnée, afin que vous vous fassiez à vos nouvelles chaussures, et qu'elles se fassent à vous.

Conclusion:
Votre chaussure dépend de votre style de voyage. Voulez-vous plus de nature ou plus de ville? Voulez-vous plus de pays chauds ou de montagnes? Si vous voulez un peu de tout, avez-vous plus peur d'avoir froid au pied en montagne, ou bien les pieds qui bouillent dans les pays tropicaux? C'est tout ça, avec le confort de la chaussure, qui devrait décider de votre meilleur choix.

Dans notre cas, on devait passer les premières semaines dans les montagnes des Andes (de Terre de feu jusqu'au Pérou) puis passer majoritairement dans des pays chauds (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Asie du Sud Est, etc.)

Véro a pris des chaussures basses de randonnée en cuir, de marque Vasquez (non sans avoir hésité de prendre ses chaussures avec soutien à la cheville, comme la randonnée était une importante partie du voyage). Mais n'ayant pas de faiblesse particulières aux chevilles et la marque Vasquez ayant une super réputation pour les randos, la chaussure style basse a gagné!


Après 3 mois: Véro confirme. J'adore les chaussures Vasquez pour les randos, hyper confos et ont bien protégée de la pluie lorsque requis. 

Clément a un peu triché. Il a acheté une confortable paire de chaussure basse perméable avec des semelles avec une rigidité moyenne-supérieure (Oboz Sawtooth). Mais comme le début du voyage était dans les Andes, il a également emmené sa vieille paire de chaussure de marche (des bonnes vieilles Columbia). Ca fait un peu plus de poids au début, mais elles seront utiles. Elles commencent à se découdre alors l'idée est de les abandonner quelque part en chemin quand elles rendront l'âme.

Après 3 mois: les Columbia ont été abandonnées à Huaraz au Pérou. Elles étaient pratiqués pour la marche mais elles tenaient trop chaud dans ces climats à la fois montagneux et tropicaux (c'est assez étrange car il y fait très chaud au soleil et très froid à l'ombre) car elles étaient étanches et rembourrées.
Les Oboz sont donc devenues les principales chaussures. J'en suis grosso modo satisfait mais pas top. Elles sont confortables et j'aime ça! Mais elles se désagrègent plus vite qu'attendu. La languette avant s'est décollée, des coutures à l'avant du pied ont commencé à se défaire et il a fallu réparer (heureusement pour un gros 80 cents en Bolivie!), sans doute à cause du synthétique il faut en laver l'intérieur régulièrement. À refaire, j'essaierai peut être une autre marque.



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