Le passage de la frontière du Pérou à la Bolivie se fait très facilement. On descend du bus, on fait les formalités de sortie du Pérou et d'entrée en Bolivie à pied, et on embarque de nouveau dans le bus pour aller jusqu'à la ville de Copacabana. Nous revoilà au bord du lac Titi Caca, cette fois-ci du côté bolivien!
Lac Titicaca
Une petite nuit de sommeil et nous partons pour une journée sur la Isla del Sol (île du soleil). Selon la légende Inca, le soleil serait né ici, il y a une baie d'où serait sorti le soleil pour monter vers le ciel. La complémentarité étant au cœur de la philosophie inca, une autre petite île se nomme Isla de la Luna, où serait née, rrrrrroulement de tambour: la lune! À cette époque, l'île du soleil était un centre religieux inca majeur habité uniquement par des prêtres et où l'on pratiquait de réguliers sacrifices en offrande à la Pacha Mama (la mère terre) pour la remercier de sa fertilité.
Maintenant, on parcours l'île du soleil à pied du nord au sud en quelques heures, c'est une superbe balade. Est-ce que ça vaut la peine d'explorer et les îles du côté Péruvien et Bolivien? Notre opinion est oui! Ces îles sont tout simplement superbes.
Le seul endroit moins plaisant de l'île, c'est lorsque tu atteints le sommet, ca fait quelques heures que tu marche en montant une pente, tu es content, tu vas atteindre le point le plus haut de l'île (n'oubliez pas qu'on est en altitude et le souffle est court). Tu vois une banderole au loin, tu arrives plus près, et voilà le grand tourisme moderne : BOLETARIA écrit en gros! Parce que les boliviens ont décidé de te faire payer un peu à l'entrée de l'île, au milieu, et à la fin. Donc faudrait pas que tu oublis de payer, envoye, va payer ton ticket!
La Paz
On se dirige ensuite vers La Paz, la capitale administrative la plus haute du monde, à 3 660m en moyenne. Sucre est la capitale constitutionnelle du pays, on en reparlera plus tard. Les rues de La Paz montent et descendent dans tous les sens, à 3 660m, ça fatigue vite, yéééé!
Les grosses villes ne sont pas particulièrement les plus intéressantes à visiter habituellement, mais on s'est très bien senti à La Paz et très vite. Un sentiment d'être comme dans un village mais de plusieurs millions d'habitants! Comme dans plusieurs villes d'Amérique du Sud, les madames s'installent sur n'importe quel trottoir pour le transformer en étalage de marché. On nous a averti qu'il y avait plusieurs manifestations en Bolivie et que cela pouvait avoir une répercussion sur notre horaire telle que retarder ou annuler des bus... en effet, on se promène dans les rues et à près tous les jours, on voit des manifestations! Heureusement ça n'impacte pas toujours les transports!
La Paz est l'endroit idéal pour acheter les souvenirs. Les prix sont encore très bas et il y a vraiment beaucoup de choix. Malheureusement, ça on ne le savait pas et il y a plusieurs trucs qu'on a pas acheté en se disant qu'on achèterait plus tard, mais soit on a pas retrouvé l'article en question, soit il était vraiment plus cher. Conclusion, achetez à La Paz si vous allez en Bolivie! Il y a pleins de vêtements en laine d'alpaga, soit un cousin du lama, c'est une laine très chaudes et douce. Et justement on n'est pas parti assez équipé de ce côté donc il nous manquait quelques items pour affronter la région! Faut pas oublier que les mois d'été au Québec, sont en fait les mois d'hiver pour l'Amérique du Sud! C'est pas l'hiver québécois, mais ca peut être pas pire frette (qc) / pas mal froid (fr) pareille!
On s'est mis une idée dans la tête, tenter de monter le mont Huayna Potosi, qui culmine à 6 088m! On n'a pas fait les gros sommets qu'on voulait à Huaraz au Pérou donc c'est le temps de se reprendre. Comme ça fait quelques temps qu'on est à une altitude de plus de 3 000m, on est des candidats acceptables pour l'essayer. Car par exemple quelqu'un qui débarque de l'avion, c'est clairement pas conseillé!
Mont Chacaltaya
Pour se faire la main, on affronte d'abord le sommet Chacaltaya, montagne près de La Paz de 5395m, ce qui est notre plus haut à date. Mais on triche un peu, la voiture se rends jusqu'à 5 300m presque donc en fait il n'y a que 100m de dénivelé à monter à pied. C'est quand même un bon test pour voir comment on se sent car l'altitude n'est tout de même pas à prendre à la légère, d'ailleurs on n'est que le quart du groupe à se taper le 100m à pied, et une fille du groupe a fait une crise face au manque d'oxygène et il nous a fallu redescendre plus vite que prévu! Ce mont a déjà été la plus haute station de ski au monde! Un énorme glacier recouvrait alors le sommet de la montagne. Mais avec le réchauffement climatique, celui-ci a progressivement fondu pour complètement disparaître en 2009! Imaginez faire du ski à cette altitude, c'est fou pareille! De là on aperçoit le fameux Huayna Potosi.
Le Huayna Potosi
Le lendemain, on prépare notre départ pour la montagne, Le Huayna Potosí et ses 6088 mètres au dessus du niveau de la mer. On fera l'ascension en 3 jours.
Premier jour, c'est l'acclimatation à 4900m et pratique d'escalade de glace car on va en avoir besoin pendant l'ascension finale! On s'habitue aussi à marcher avec quand même beaucoup de poids sur les épaules!
Après la première nuit au camp de base, on se rends au 2ieme camp, qu'on a atteint en quelques heures, situé juste avant le début du glacier à 5200m et quelques.
En après-midi, on s'acclimate toujours à l'altitude et on boit beaucoup beaucoup d'eau et de thé, le maté de coca surtout, mais pas après 4h de l'après-midi histoire de pouvoir dormir le soir. Surtout que nos guides, qui font nos papas pour les 3 jours, nous ordonne de se coucher très tôt car demain réveil vers 1h00am pour débuter vers 2h00am la fameuse montée!!!
Bien sûr on dort pas trop, fait quand même froid mais surtout on est tout énervé! Ça y est, levé et décollage à 2h du matin, et c'est parti pour 6-7h d'ascension! On est dans la glace, alors on a nos crampons et notre piolet, l'ascension commence! Il fait noir et on s'éclaire à la lampe frontale, il fait frette en cr**** (qc) / il fait un froid polaire extrême (fr).
On est en cordée, c'est excitant et hyper exigeant en même temps. On sait que ce n'est pas tout le monde qui se rends au sommet, souvent à 5 700m les gens atteignent leur capacité maximale et s'arrête là. L'oxygène se fait rare, cette sensation d'essouflement constant est très difficile à gérer, le mental doit être fort. Faut vraiment vouloir monter!
On est fatigué très rapidement, dès qu'on marche presque, on voudrait prendre plus de pauses mais il fait froid et il faut garder un bon rythme. On suit notre guide au pas. Faut escalader un mur de glace, vraiment?!? Je croyais que la pratique était juste pour le fun!
Il faut se forcer à respirer lentement en permanence, après quelques heures, il faut ajouter des couches de vêtements, merci à "Altitude 6 000" avec qui on fait l'ascension et qui nous ont fournit de bons vêtements chauds que l'on enfile. L'eau dans les bouteilles a même fini par geler mais heureusement nos guides ont des thermos de thé chaud pour nous permettre de continuer à s'hydrater.
Pour des heures, il faut sauter par-dessus des crevasses, il faut escalader des murs de glace, il faut affronter le vertige, le vent. Et surtout, il faut bien garder notre "mental toughness, la dureté du mental" (comme diraient les boys). Enfin bref, une vraie partie de plaisir! Non mais pour vrai, c'est dur, mais on veut tellement, c'est un bon sentiment! Et lorsque l'aurore arrive vers 6h et que le levé du soleil apparaît, c'est le plus beau levé de soleil que j'ai vu de toute ma vie, et j'ai eu la chance d'en voir des beaux levés de soleil! On se sent si petit mais si bien, si haut, si heureux... puis on ne lâche pas, et on atteint le sommet vers 8-9h! On est là, tout en haut, c'est magique, on est tout émue, oui on y est arrivé, il y a même les petites larmes de bonheur au rendez-vous. Le monde est beau, exceptionnel.
Faut redescendre maintenant! Le soleil est levé, fait chaud, fait beau, les jambes sont fatigués mais on tient le coup! C'est la fête quoi!
Intense expérience. :)
La route de la mort
Le lendemain, parce qu'on est un peu fou, on fait le "Carretera de la muerte", soit la route de la mort! C'est un ancien chemin inca qui relie La Paz et la région de la jungle proche. On part de 4700m et on atterrit vers les 1200m après 4h de vélo, donc c'est en descente. Cette route a fait plusieurs morts comme le porte si bien son nom, des bus entiers sont tombés dans la falaise, étant donné le manque de place pour deux voitures. Aujourd'hui, il y a une nouvelle route moins risqué et la route de la mort ne sert auourd'hui qu'aux touristes pour descendre à vélo. Mais tout de même, la légende continue, avec en moyenne 1 touriste mort par an depuis les 25 ans que la route est devenue une attraction touristique!
Heureusement le guide ne nous a raconté ses histoires de mort de touristes qu'au retour dans le bus...! De toute façon, la compagnie de vélo a plusieurs guides et vraiment on ne se sent pas obligé d'aller au rythme de quelqu'un d'autre, donc on prends notre temps et on a admiré cette belle route parce que oui, elle est magnifique!
La Paz et ses alentours auront été de très belles journées.
Sucre
Suit ensuite la ville de Sucre (se prononce Sucré), soit la capitale officielle de la Bolivie. Ça a été le berceau des pensées indépendantistes vis-à-vis de la couronne d'Espagne. Et c'est le lieu de fondation de la Bolivie. Sucre doit son nom à un important personnage de son histoire soit Antonio José de Sucre, et donc ce n'est pas à cause des desserts que cette ville porte son nom. Quoiqu'il a du bon chocolat :)
Sucre est aussi surnommée la ville blanche à juste titre, car la plupart des somptueux bâtiments coloniaux du centre-ville sont en blanc. Après plus de 3 mois de voyage intense et profitant du fait que c'est une très belle et pas cher ville, on restera à Sucre quelques jours.
Ci-dessous le couvent San Felipe, aujourd'hui un établissement d'enseignement secondaire qui se visite après les heures d'école. Et on peut monter sur le toit de l'église pour apprécier la ville blanche. On a bien aimé marcher sur le toit tout en courbes!
On a aussi visité les alentours de Sucre, soit le "Camino Inca". Tout le monde connaît l' "Inca Trail" qui mène de Cuzco à Macchu Picchu mais ce n'est qu'un seul des nombreux Caminos Incas qui reliaient les principales villes de l'empire inca. Les Caminos sont donc des chemins de montagne pavés, que peuvent emprunter hommes et lamas.
Les madames du coin qui tissent des merveilles.
Et ce à quoi ça ressemble d'être dans la bouche du diable!
Voir la suite du voyage en Bolivie dans l'article partie 2!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire